Pourquoi je fais cela?
Pourquoi j’écris tout cela?
Mais parce que tu me manque!
Depuis quelques mois tu t’es tranquillement éloigné de moi et tout cela m’a énormément chamboulé.
Pourquoi j’écris tout cela?
Mais parce que tu me manque!
Depuis quelques mois tu t’es tranquillement éloigné de moi et tout cela m’a énormément chamboulé.
Je ne veux pas par cette lettre te culpabiliser. Je ne veux
pas non plus que tu en sois triste. Je veux simplement que tu comprennes
pourquoi j’ai agis comme je l’ai quelques fois fait. Je veux t’expliquer d’où venais
mon exaspération.
La séparation d’avec ta mère a été sommes toutes assez « facile ».
Je ne dis pas que ce fut amusant ou souhaitable, mais malgré ce revers de
fortune nous sommes parvenus à un équilibre qui nous a permis mutuellement de t’accompagner
dans cette épreuve.
La décision d’une garde-partagé 5 jours/9 jours me semblait
un bon compromis étant donné que ton plus jeune frère avait à peine 2 ans et qu’encore
il cherchait les jupes de sa mère. Par contre ce fut quand même un déchirement
pour moi qui ainsi vous permettait de « prendre racine » chez maman
et de n’être que de passage chez moi, votre père. J’ai ainsi tenté du mieux que
j’ai pu de donner le change et d’articuler une vie de famille intéressante et
confortable.
Maman souhaitait contrôler le budget vous étant dédié, j’ai donc
payé toute ma part de vos besoins via une pension pour enfants calculé légalement
en fonction de nos revenus. J’étais dans chacun des morceaux de vêtements
acheté par maman, j’étais dans chacune des activités scolaires que votre mère a
payées. Me gardant l’ingrat rôle du principal pourvoyeur de vos frais de gardes…
Le rôle de celui qui ne donne pas de joie, qui est présent dans l’ombre…
L’arrivé de ma nouvelle conjointe et de ses 2 garçons fut
surement un gros chamboulement pour vous, mais c’était ma fierté de vous voir
bien vous entendre et vous amuser comme vous le faisiez.
Mais tranquillement cette joie fragile que j’ai toujours eu
l’impression de tenir à bout de bras s’est tranquillement dissipé avec toi. Je
me suis senti le devoir de devenir de plus en plus une « cheerleader »
ayant le devoir de t’amuser afin que tu ne t’emmerde pas trop. Ta vivacité a
tranquillement cédé le pas à ton apitoiement. Toute ton énergie est tranquillement
disparue au profit d’un fantôme se cachant constamment dans sa chambre avec son
iPod.
J’ai bien vu que lorsque venait le temps de venir chez nous
ton sourire était absent et tes yeux bouffis.
J’ai bien vu que jamais tu ne t’étais approprié la chambre que j’avais expressément construite pour toi. Laissant les cadres complètement vides, la vidant de toutes substances qui auraient pu nous permettre de savoir que tu y habitais.
J’ai compris que tu souhaitais demeurer de plus en plus avec ta mère, ne m’accordant ces derniers temps que 6 malheureuses journées par mois… 6 journées que tu réussissais à amputer d’avantage en allant coucher chez des amies.
Que me restait-il… que me reste t’il afin de t’accompagner dans l’adolescence?
Une cinquantaine de journées dans l’année que tu passais en partie dans ta chambre!
J’ai bien vu que jamais tu ne t’étais approprié la chambre que j’avais expressément construite pour toi. Laissant les cadres complètement vides, la vidant de toutes substances qui auraient pu nous permettre de savoir que tu y habitais.
J’ai compris que tu souhaitais demeurer de plus en plus avec ta mère, ne m’accordant ces derniers temps que 6 malheureuses journées par mois… 6 journées que tu réussissais à amputer d’avantage en allant coucher chez des amies.
Que me restait-il… que me reste t’il afin de t’accompagner dans l’adolescence?
Une cinquantaine de journées dans l’année que tu passais en partie dans ta chambre!
Je ne t’ai rien fait. Tu ne me déteste pas. Alors que se
passait-il?
Était-ce l’anorexie, le mal de vivre, la peur sociale, la peur de manger en dehors du cocon protecteur que tu t’étais forgé chez maman qui t’a éloigné de moi?
Était-ce l’anorexie, le mal de vivre, la peur sociale, la peur de manger en dehors du cocon protecteur que tu t’étais forgé chez maman qui t’a éloigné de moi?
Je suis pourtant tout la, prêt à t’écouter, prêt à parler, prêt
à m’amuser…
Cet été je me suis frustré contre toi de ne me sentir qu’un clown de service que essayait de te faire rire, qui essayait de te faire sentir bien, qui t’entait de te faire une nourriture saine et équilibrée.
Frustré au point de te proposer de t’en aller chez ta mère toi qui n’aimais alors plus que-elle.
J’ai été frustré je l’avoue de ne recevoir alors que du mépris…
J’ai été également brisé en deux de savoir que tu parlais d’avocat
afin de ne plus venir chez nous…
Et tu revenais… sans joie.
Ta sœur, tu la connais, a parlé cette semaine. Elle a dit à maman que si elle désirait un jour ne plus venir me voir elle m’en voudrait de la laisser partir… qu’elle serait trop triste que je n’essaie pas de la remmener chez nous. Ta sœur d’à peine 10 ans m’a totalement requinqué.
Par contre…
Je sais aussi que le désespoir te faisait parler
Je sais que la peur te nouait l’estomac.
Je le sais que tu m’aime…
Je m’ennuie de toi… tellement…
Chérie, prend soin de toi, prend tout le temps qu’il faut…
Je tacherai d’être là, tout proche quand tu en ressentiras
le besoin, quand tu auras besoin de moi.